Trois raisons de (re)découvrir 1917 en 2025 sur grand écran (Ciné-club)
- Lily Martin
- il y a 4 jours
- 2 min de lecture

Sam Mendes n’en est pas à son coup d’essai lorsqu’il sort 1917 en 2019. En plus de ses deux contributions à la série des James Bond (les mémorables Skyfall de 2012 et Spectre de 2015), le réalisateur a marqué les esprits par son premier long-métrage, American Beauty en 1999, Oscar du meilleur film l’année suivante. C’est fort de ce savoir-faire acquis dans le cinéma d’auteur et à grand spectacle qu’il réalise 1917, film de guerre qui fait sensation par son audace formelle. Une expérience du front qui mérite d’être découverte sur grand écran, et que Surimpressions a choisi pour son ciné-club. En attendant sa projection au cinéma Pathé de Louvain-la-Neuve le jeudi 11 décembre, voici trois raisons de redécouvrir cette pépite.
Une expérience esthétique forte
Sam Mendes propose un film osé : suivre deux jeunes soldats de la Première Guerre mondiale en deux (faux) plans-séquences. Le film dure deux heures, mais on a l’impression d’en passer vingt-quatre aux côtés des caporaux William Schofield et Tom Blake. Cette maîtrise exceptionnelle du temps va de pair avec celle de l’espace : la nature écossaise – bien que meurtrie par la guerre – reste impressionnante.
En accompagnant avec la caméra les jeunes hommes tout au long de leur parcours, le film nous offre une expérience immersive de la guerre, avec les tensions, les cris et les coups de feu qui en résultent. On partage l'inconfort des tranchées et les sensations des personnages tant le film nous rend proches d’eux.

Être au plus près des personnages
Les personnages de 1917 sont un de ses meilleurs atouts. Dès le début, on s’attache à ces jeunes hommes qui laissent ileur troupe pour délivrer le message important : un piège est prévu contre leurs compatriotes qui se trouvent en territoire ennemi. En plus d’un temps limité qui ne leur laisse aucun répit, le film fait monter la tension en donnant à leur mission un enjeu personnel. Le frère de Tom Blake se trouve dans le bataillon qui risque l’attaque.
George Mackay et Dean-Charles Chapman incarnent avec beaucoup d’émotion et une grande justesse ces personnages. Leur performance nous plonge dans une amitié née d’une épreuve inhumaine, qui devient alors un moyen d’affirmer leur volonté de vivre dans des conditions terribles.
Un récit pour la mémoire
Alors que c’est la Seconde Guerre mondiale qui est le plus souvent montrée, c’est la Première que Sam Mendes a décidé de représenter. L’histoire de ces deux soldats, partiellement inspirée par le récit du grand-père de Sam Mendes, rappelle l’individualité de ceux qui étaient sur le front et dont on ne mesure pas tout à fait l’humanité ; cette dernière se perdant dans des chiffres qui nous paraissent aujourd’hui fort éloignés.
En se plongeant dans l’intimité des deux jeunes hommes, on appréhende un peu mieux la particularité de tous ces récits qui forment la grande Histoire.



