Kaamelott : Deuxième volet, partie 1 : La vraie aventure commence ?
- Quentin Moyon
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture

Entre ardeur hard-core des fins connaisseurs de la légendaire série d’Alexandre Astier et critiques mitigées du premier opus Kaamelott sorti en 2021, il était difficile de dire si la partie 2 de cette saga arthurienne était véritablement attendue. Difficile de dire aussi quelle serait la nature de ce film hybride, naviguant en eaux troubles loin de son format d’origine (des capsules d’humour de 3 minutes faisant la part belle aux personnages), et se positionnant dans une posture inconfortable : suite d’un premier film et première partie d’un deuxième. À croire qu’Astier se prend à rêver d’un Kaamlelott Extended Universe.
Et pourtant. Loin d’être une poudre de Merlinpinpin, et malgré quelques maladresses, un casting de nouveaux visages plus qu'inégaux et certaines lourdeurs d’écritures, la première moitié de ce second volet se fait assez convaincante.

Par sa générosité d’abord, son créateur continuant à gaver ses personnages cultes de répliques finement écrites, ce qui donne lieu à des scènes d’humour terriblement efficaces, et des retrouvailles touchantes avec cette galerie de personnages uniques. Alexandre Astier poursuit aussi avec succès la mutation de son univers de plans fixes en lui octroyant, par l’insertion de cadrages dignes de la Communauté de l’Anneau, un caractère épique et dramatique. Narrativement, les enjeux se font plus profonds, quand formellement les plans proposés sont grandiloquents, grâce à un budget dont l’enveloppe a explosé.
Reste que sans tout le passif qu’un spectateur aura eu la chance (et le goût) de partager avec cet univers depuis 2005, le film se fait un peu opaque. Le récit choral composé de très nombreuses voix, et frôlant parfois le catalogue de stars, devient alors inaudible. À croire que la générosité dont le réalisateur fait preuve aurait tendance, parfois, à se retourner contre lui. À l’image de cette fin abrupte, qui nous laisse un arrière goût de trop peu ou de trop plein, sans nous enlever l’envie de retrouver cette belle bande de fêlées d’ici quelques années. C’est pas faux !
Avec Alexandre Astier, Anne Girouard, Jean-Christophe Hembert. 139 minutes. France.



