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Love / Sex : le diptyque scandinave à ne pas rater ce été

Love, de Dag Johan Haugerud
© September Film

L’expression surgit régulièrement, y compris dans nos colonnes : “feel-good movie”. Un terme qui désigne souvent des films débordant de bons sentiments, de valeurs optimistes, pour le meilleur et pour le pire. À rebours de ces films à la positivité parfois un brin préfabriquée, on peut envisager d’autres propositions, plus audacieuses, plus discrètes, qui à leur manière, nous offrent aussi ce doux mélange de plénitude et de légèreté. Les deux premiers opus de cette Trilogie d’Oslo font partie de ceux-là.


Réalisés par Dag Johan Haugerud, les trois films composant la Trilogie explorent les subtilités des relations humaines à l’aune de plusieurs thématiques : Amour, Sexe, et Rêve. S’il n’y a pas encore de date pour le troisième cité - lauréat du prestigieux Ours d’or au dernier festival de Berlin - les deux premiers opus arrivent cet été dans nos salles. 

Sex, de Dag Johan Haugerud
© September Film Distribution

Amour prend la forme d’une chronique solaire, où deux protagonistes - une médecin et un infirmier -  s’interrogent sur leur maturité émotionnelle et leur aptitude à s’engager dans une relation de couple. Plus psychologique, Sexe confronte deux hommes à une crise de la masculinité : l’un a eu sa première relation homosexuelle de manière impromptue, l’autre souffre d’un rêve entêtant où on “l’observe comme s’il était une femme”. 


Deux thématiques distinctes mais un dispositif univoque. Dans les intérieurs minimalistes ou sur les toitures de la ville, Dag Johan Haugerud capture de longs échanges, qui s’étirent encore et encore, jusqu’à devenir étrangement captivants. Les deux films partagent cette tension entre l’anecdotique et le signifiant, le trivial et le profond, le désuet et l’essentiel. On sent le cinéaste norvégien à la recherche d’une vérité enfouie, tapie derrière nos interactions. Mais plutôt que d’en livrer les clés, il nappe ses deux films d’une fine brume de mystère et d’interprétation. Ses beaux personnages, que l’on quitte sereins et soulagés, apparaissent alors comme d'étranges guides, auxquels il faut emboîter le pas, afin d’espérer atteindre, nous aussi, cette douce quiétude intérieure.


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