Un Monde merveilleux : Blanche Gardin face à l'I.A.
- Quentin Moyon
- 22 sept.
- 2 min de lecture

Un monde merveilleux de Giulio Callegari, nous plonge dans un futur très proche dans lequel des robots ont commencé à remplacer les humains dans de nombreux jobs. Lorsque qu’un androïde un peu gauche, nommé T-O, rencontre Max (Blanche Gardin), une femme un peu de gauche, la compatibilité ne semble pas évidente. Elle et sa fille sont anti consuméristes, marginales et, dans le cas de la mère, dépressive. Quant à cet être de boulons et de vis, il est programmé pour respecter les règles et servir d’assistant médical en maison de retraite. L’enlèvement par les services sociaux de la fille de Max, conduit ces deux êtres que tout oppose, à cohabiter au mieux… pour le meilleur ou pour le pire.
Après son travail sur la série Terminal et sur le film Selfie, ce nouveau long-métrage confirme qu’un monde merveilleux rime avec comédie pour le scénariste et réalisateur Giulio Callegari. Et de la comédie plutôt déjantée, bien écrite et efficace. Dans le récit, le comique de situation et celui de parole partagent la scène avec une bonne couche d’ironie, de satire et d’absurde. Un angle d’autant plus jouissif, qu’il est judicieux.

Un monde merveilleux est un véritable film d’apprentissage qui se sert de l’humour pour parler de névroses - comment faire autrement quand tout le film est porté par la mélancolie palpable de Blanche Gardin - proposer une critique de la société de classe et initier une réflexion sur l’impact de la technologie dans notre quotidien. Max en apprend sur elle-même et sur son rapport aux autres au contact du robot. Tandis que ce dernier en découvre aussi sur sa capacité à remettre en cause certaines règles sans fondements. En effet, si, dans le monde dystopique de Giulio Callegari, les robots T-0 (et les versions plus récentes) respectent les Trois lois de la robotique écrites par Isaac Asimov, T-O apprend à hiérarchiser de telles obligations : prendre soin de ses proches nécessite parfois de faire fi des règles établies.
Réalisé par Giulio Callegari (France - 88 minutes) avec Blanche Gardin, Laly Mercier, Édouard Sulpice.



