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Zootopie 2 : dix ans après, le charme opère-t-il encore ?

© The Walt Disney Company
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À l’ère des suites et des remakes en prises de vues réelles (Disney vient d’annoncer celui de Vaïana pour 2026), Zootopie 2 déboule demain en salles, pour le plus grand plaisir de troupeaux d’enfants. Dix ans (ou presque) après son prédécesseur, ce nouvel opus signé par Byron Howard et Jared Bush parviendra-t-il à faire mieux que Zootopie, premier du nom? Sans vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, cette nouvelle aventure déjantée risque bien de vous rendre chèvre.


Tournant la page de l’origin story pour questionner le duo formé par le duo de policiers Judy Hopps (Ginnifer Goodwin) et Nick Wilde (Jason Bateman), Zootopie 2 continue sur les traces de la buddy cop comedy et élargit encore son univers et son casting. Alors que la lapine zélée et le renard blasé se retrouvent en thérapie pour solutionner les problèmes de leur collaboration chancelante, les voilà sur la piste d’un mystérieux reptile (Ke Huy Quan) qui menace la paix et la tranquillité de la métropole. Une enquête qui les mènera dans des quartiers jusqu’alors inexplorés de la ville, au cœur d’une nouvelle conspiration sournoise. 


© The Walt Disney Company
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Heureux comme des poissons dans l’eau dans ce monde qu’ils ont forgé de toutes pièces, Byron Howard et Jared Bush s’en donnent à coeur joie. À leur inventivité débridée répond tout le talent des équipes de Walt Disney Animation, qui donnent vie à ces nouveaux lieux et à ces personnages déjà iconiques, du Basilic de Danny Trejo au maire chevalin star de cinéma, signé par Patrick Warburton. Les clins d'œil fusent, le rythme, frénétique. On court, on glisse, on vole à tire d’aile d’une séquence à l’autre sans avoir le temps de souffler, ou presque. Un concentré d’humour, qui en oublierait presque sa substance et son propos à l’image de Vaïana 2 ou (à moindre mesure) du récent Elio côté Pixar, où chaque séquence d’émotion est rapidement désamorcée par un pet métaphorique ou littéral, pas toujours subtil. 


On cherche la petite bête ? Peut-être. Toujours est-il que le ton outrageusement humoristique semble ici plus assumé. Une aventure au grand galop, bourrée de citations, de caméos et de références dont certaines raviront même les cinéphiles les plus réfractaires. 


© The Walt Disney Company
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Techniquement, Zootopie 2 prend en tout cas le taureau par les cornes et se révèle être le grand film d’animation 3D de l’année, visuellement bluffant. Des recoins humides du Marais aux étendues enneigées de la Toundra, le monde de Zootopie est d’une richesse folle, et le niveau de détails, des poils aux écailles, donne le tournis. Et lorsque l’on sait tout le travail que représente un long métrage d’animation de l’ampleur de Zootopie 2, cette réussite prend un tout autre sens. 


Certes, Zootopie 2 reste un produit de son époque, une machine taillée pour le succès construite sur des fondations solides, avec (très) peu de prises de risques. Mais dans son classicisme assumé, le film offre un réel moment de plaisir jubilatoire. Un rendez-vous familial majeur de cette fin d’année, à qui on aurait tort de poser un lapin.



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