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Critique : Madame Web de S.J. Jackson

Dernière mise à jour : 14 févr.

Toile déchirée

© Sony Pictures

Que peut-on attendre d’un blockbuster super-héroïque en 2024 ? Si le genre était à son pinacle en 2019, avec le succès monstrueux d’Avengers : Endgame, on sent désormais une forme de lassitude : les bides commerciaux s’enchaînent - Ant-Man : Quantumania, The Flash, The Marvels - tandis que la critique, autrefois complaisante, se montre de plus en plus implacable à l’égard de productions jugées mal finies. C’est dans ces circonstances que sort Madame Web, succédant aux deux Venom et à Morbius dans le Spider-verse de Sony, un univers étendu centré autour de Spider-Man mais où, pour des raisons de droit cédé à Disney, Spider-Man n’apparaît jamais…Une situation absurde, qui dévoile surtout l’appétit de Sony, prêt à tout pour exploiter son filon.


Le long-métrage réalisé par S.J. Jackson suit les aventures de Cassy (Dakota Johnson), qui après avoir frôlé la mort, va se découvrir un pouvoir de prémonition et s’en servir pour sauver trois adolescentes poursuivies par un homme-araignée (Tahar Rahim), qui s’avère être le meurtrier de sa mère.


Disons-le clairement : Madame Web est un échec sur tous les points. Construit sur le modèle d’une course-poursuite, le long-métrage s’avère pourtant d’une mollesse sidérante, baladant ses protagonistes d’un fond vert à un autre au moyen de laborieuses scènes de dialogue qui surexplicitent constamment le récit. Au niveau du spectacle, le bilan est encore pire : le film est pauvre en action, limité en décors, jamais intense, et encore moins impressionnant, la faute à des effets spéciaux mettant en scène les pouvoirs psychiques ringards et surexploités. On n’évoquera pas l’intrigue en elle-même, qui grille tout suspense dès son introduction et s’appuie la stupidité des personnages pour progresser.


En vérité, Madame Web ne fait aucun effort et il suffit de constater son placement de produit éhonté - tout le climax se déroule dans une usine de Pepsi Cola - pour comprendre que le film n’est voué qu’à être un produit cynique, vite fait mal fait. 


RÉALISÉ PAR : S.J. JACKSON

AVEC : DAKOTA JOHNSON, TAHAR RAHIM

PAYS : ÉTATS-UNIS

DURÉE : 116 MINUTES

SORTIE : LE 14 FÉVRIER

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