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Kika : Pourquoi il faut découvrir cette pépite belge surprenante, drôle et inclassable

© Imagine Film Distribution
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Étonnant est sans doute l’adjectif qui qualifie le mieux Kika. Après d’excellents documentaires sur des sujets rudes - le viol dans Sans frapper, le débordement du système hospitalier dans Sauve qui peut - on ne s’attendait pas à ce qu’Alexe Poukine verse dans la comédie pour sa première fiction. C’est pourtant avec un tempo comique imparable que débute Kika, alors que notre héroïne s’enferme elle-même ainsi que son futur amant dans un magasin de vélo, après avoir maladroitement brisé le loquet. Les répliques fusent avec grâce, l'alchimie entre les interprètes est palpable et on pense un temps avoir affaire à un nouveau mètre étalon de la comédie romantique belge. Mais Alexe Poukine a réservé un tout autre sort à sa Kika et, sans toutefois se délester de sa verve, son film emprunte rapidement des voies plus inattendues…

© Imagine Film Distribution
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Pour profiter pleinement de ce long-métrage, il convient sans doute d’en savoir le moins possible. Disons simplement que Kika est avant tout le compte rendu d’une trajectoire. Rivé aux cahots de la vie de son héroïne, le film passe de la légèreté au drame, du témoignage social à l’exploration psychologique, le tout saupoudré d’un regard documenté sur les travailleuses du sexe et les pratiques BDSM.


Au milieu de cet itinéraire incertain et drolatique, l’actrice Manon Clavel fait des merveilles. Déjà aperçue dans Un petit frère et plus récemment dans Le Répondeur, la comédienne révèle ici une faculté phénoménale à changer de registre sans jamais se départir de sa spontanéité et de son énergie. Avec Kika, Poukine et Clavel ont construit ensemble une héroïne attachante, fragile, humaine, dont le périple sinueux n’oublie jamais sa destination première : la possibilité d’une catharsis et d’une résilience face aux pires orages de l’existence. 

Réalisé par Alexe Poukine (Belgique - 108 minutes), avec Manon Clavel, Ethelle Gonzalez Lardued, Makita Samba


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