Les enfants vont bien : Camille Cottin, mère malgré elle
- Constant Carbonnelle
- il y a 4 heures
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Après son remarqué Toni en famille, le jeune réalisateur français Nathan Ambrosioni (26 ans à peine) retrouve Camille Cottin pour un drame d’une extrême justesse : Les enfants vont bien. Une nouvelle œuvre qui confirme la maturité d’un cinéaste déjà très sûr – et à raison – de son regard sur les liens familiaux.
Camille Cottin y joue Jeanne, une femme à la vie ordinaire, partagée entre son travail et une solitude plus ou moins apaisée. Mais tout bascule quand sa sœur Suzanne (formidable Juliette Armanet) débarque à l’improviste avec ses deux enfants. Car le lendemain, elle disparaît, laissant Jeanne face à une responsabilité inattendue : s’occuper de ses neveu et nièce.

Avec l’aide de son ex-compagne (Monia Chokri, toujours impeccable), Jeanne tente alors de réorganiser sa vie, essayant de décoder la fuite de sa sœur. Mais au-delà de l’incompréhension et du drame, le film interroge avec finesse le rôle souvent imposé de la maternité — par devoir, par amour ou par choix. Le cinéaste réussit à filmer sans pathos la charge mentale et la culpabilité, mais également les liens familiaux qui se redéfinissent dans l’urgence.
Porté par la précision de Camille Cottin, bouleversante, Les enfants vont bien parvient à parler de transmission, de pression et de résilience, tout en redéfinissant l’amour familial avec une tendresse infinie. Un film humain, à la fois pudique et déchirant, qui place Nathan Ambrosioni comme l’une des voix les plus prometteuses du cinéma français.
Avec Camille Cottin, Monia Chokri, Juliette Armanet. France, 111 minutes.



