top of page
Photo du rédacteurJulien Del Percio

Top 10 attentes Cannes 2024

Dernière mise à jour : 13 avr.


Hier midi, l'inénarrable Thierry Frémaux dévoilait la sélection du prochain Festival de Cannes qui se tiendra du 14 au 25 mai. Si certaines attentes se sont confirmées - Megalopolis de Francis Ford Coppola et Kinds of Kindness de Yorgos Lanthimos étaient fortement pressentis - d’autres films se sont distingués par leur absence - quid de Queer de Luca Guadagnino ou Mickey 17 de Bong Joon-ho ? Si l'on déplore forcément le manque de réalisatrices - seulement quatre pour quinze hommes dans la compétition - la sélection demeure fortement alléchante. Petit aperçu en dix films qu’on attend au tournant.


1. Limonov : The Ballad of Eddie - Kirill Serebrennikov (Leto, La Femme de Tchaikovksi)


Avec la sortie remarquée de Leto en 2018, le monde du cinéma a découvert Kirill Serebrennikov, l’un des metteurs en scène russes les plus talentueux de sa génération. Cinéaste presque punk, il se distingue par une esthétique protéiforme et une un propos politique acéré. Cette fois-ci, il s’attaque à Édouard Limonov, poète russe dont la vie tumultueuse l’a amené à être fondateur du Parti national-bolchévique puis sans-abri en France avant de rejoindre finalement les rangs des apôtres de Poutine… Une figure controversée qui devrait s’allier à merveille avec le style frondeur et iconoclaste du cinéaste.



2. Bird - Andrea Arnold (Fish Tank, American Honey)


Après un essai concluant aux États-Unis avec American Honey et un passage par le documentaire avec Cow, l’excellente cinéaste Andrea Arnold revient à la chronique sociale de ses débuts avec Bird, où elle regagne pour l’occasion son Angleterre natale. Si le synopsis ne donne que peu d’indications sur la tournure du scénario, on attend le film pour son duo d’acteurs particulièrement talentueux : Franz Rogowski et Barry Keoghan joueraient ainsi deux frères à la relation tourmentée.


3. Le Deuxième Acte - Quentin Dupieux (Réalité, Yannick)


Qui pourrait arrêter Quentin Dupieux ? Alors que le sympathique Daaaaaali! quitte à peine les salles obscures, voilà que le réalisateur le plus absurde du cinéma français revient avec un nouveau projet. Au programme de cette nouvelle comédie : quatre personnages, un restaurant perdu au milieu de nulle part et une intrigue à base de rencontres entre fiancés et parents pour un film qui s’annonce plus réaliste que la moyenne du cinéaste. Au casting, on trouve Vincent Lindon, Raphaël Quenard, Léa Seydoux et Louis Garrel.



4. Horizon : An American Saga part one - Kevin Costner (Danse avec les loups, Open Range)


Il faut croire que le succès de la série Yellowstone a donné des ailes à Kevin Costner, qui revient ici avec un maxi-projet à l’ambition démesurée : une grande saga western en deux films dont la première partie avoisinerait les trois heures… Difficile de savoir si le résultat sera à la hauteur mais à l’heure des franchises sans inspiration, on garde un œil curieux sur ce projet qui a des airs d’anomalie dans le territoire désolé des blockbusters.



5. Les femmes au balcon - Noémie Merlant (Mi iubita mon amour)


Peu d’actrices françaises ont su enchaîner avec autant d’aisance les collaborations fructueuses et les beaux projets que Noémie Merlant ces dernières années. De la fable féministe Portrait de la jeune fille en feu à la comédie 70’s L’Innocent en passant par un second rôle remarquable dans TÀR, l’actrice s’est entourée des meilleurs. Son second film en tant que réalisatrice se déroulera à Marseille et s’annonce comme une fable estivale où le désir féminin sera au cœur de l'intrigue. On sera là, même si sa première réalisation, Mi Iubita mon amour, n’avait pas transcendé. 



6. Kinds of Kindness - Yorgos Lanthimos (The Lobster, Pauvres Créatures)


Après la consécration de Pauvres Créatures,  le prochain film de Lanthimos semble s’éloigner du faste et des gros budgets. En effet, Kinds of Kindness, de nouveau porté par Emma Stone et Willem Dafoe mais aussi par Jesse Plemons et Margaret Qualley, prendra la forme d’une fable en triptyque avec plusieurs histoires incongrues et violentes. Le réalisateur reviendra-t-il à la froideur clinique et au subtil décalage de ses premiers (et meilleurs ?) films comme Canine ou The Lobster ? L’avenir nous le dira.



7. The Substance - Coralie Fargeat (Revenge)


Alors celui-ci, on ne l’avait pas vu venir ! Certes, cela fait quelques années que le Festival de Cannes tente de s’ouvrir au cinéma de genre et on se rappelle nettement de l’étonnement qu’avait provoqué le sacre de Titane en 2021. Il n’empêche que la sélection de The Substance, décrit comme une ”vision explosive et féministe du body-horror”, fait bien plaisir, surtout que celui-ci est porté par Demi Moore, Margaret Qualley et Dennis Quaid  !



8. C’est pas moi - Leos Carax (Holy Motors, Annette)


Depuis la tempête Annette en 2021, il semble que Leos Carax ait repris goût au cinéma, lui qui d’ordinaire espaçait chacun de ses projets d’une dizaine d'années. Son prochain film est décrit comme un autoportrait qui devrait couvrir les quarante ans de sa carrière tout en incorporant les grands changements politiques en toile de fond. Dans le rôle principal, on trouvera la muse absolue du cinéaste : l’inimitable Denis Lavant.



9. Les Linceuls - David Cronenberg (La Mouche, Vidéodrome)


Après Les Crimes du futur, le réalisateur canadien poursuit son sillage horrifique et science-fictionnel avec Les Linceuls, qui verra un Vincent Cassel millionnaire inventer une machine permettant de communiquer avec les morts. Invention infernale, concept glauque, haute société aux fantasmes déviants…Pas de doute, nous sommes bien chez Cronenberg ! À noter que la distribution du film sera aussi composée de Diane Kruger et Guy Pearce.



10. The Apprentice - Ali Abbasi (Border, Holy Spider)


Après l’éprouvant Holy Spider, le metteur en scène suédois Ali Abbasi s’envole vers les États-Unis pour un projet atypique : une chronique dans les années 70 qui s’intéresse à la jeunesse d’un certain…Donald Trump. Ce qui est certain, c’était qu’on n’attendait pas le cinéaste sur ce terrain, encore moins avec des acteurs comme Sebastian Stan - qui joue le futur président - et Mark Strong. Biopic classieux ? Uchronie ? Satire ? Difficile de connaître d’avance l’orientation du projet mais on espère qu’Ali Abbasi saura transcender une nouvelle fois son sujet.



Comments


bottom of page